Le premier terrain de
basket-ball au collège de Springfield.
Le basket-ball est inventé en 1891 par James Naismith, un professeur d'éducation physique canadien du collège de Springfield dans l'État du Massachusetts (États-Unis). Il cherche à occuper ses étudiants entre les saisons de football et de baseball, pendant l’hiver, au cours duquel la pratique du sport en extérieur était
difficile. Naismith souhaite également leur trouver une activité où les
contacts physiques soient restreints, afin d'éviter les risques de blessure.
Un jour, il reprend l'idée d'un ancien jeu de balle maya (le pok ta pok ) et place deux caisses de pêches sur les rampes du
gymnase. Le but de ses étudiants est de faire pénétrer un ballon dans ces
caisses en bois pour marquer un but. Les caisses étant en hauteur, ce jeu nécessite autant
d’adresse que de force brute. Naismith établit rapidement 13 règles pour rendre ce jeu praticable.
Ce sport est baptisé basket-ball, ce qui
signifie littéralement en anglais : « ballon panier ». Le tout
premier match public de basket-ball fut joué le 11 mars 1892 entre des élèves
d'une classe d'étudiant de la Springfield Christian Training Association et des
enseignants de la même école. Les étudiants gagnèrent 5-1, le seul panier
marqué par les enseignants était celui du célèbre entraîneur de football américain Amos Alonzo Stagg9. La même année, le jeu est adapté pour être joué par des femmes.
Au début de son histoire, le basket-ball est
surtout porté sur le jeu offensif et la défense est reléguée au second plan. La
défense est l'aspect passif du basket-ball où les joueurs attendent l'échec de
l'adversaire ; elle a depuis acquis un rôle égal à celui de l'attaque.
Promu par la Young Men's Christian
Association (YMCA), le basket-ball devint peu à peu
une activité courante dans de nombreux collèges américains. Les YMCA jouèrent un
grand rôle dans la diffusion de ce sport dans le monde entier. Il fut adopté
dans de nombreux collèges et clubs sportifs. Peu avant le début de laPremière Guerre mondiale, l’Intercollegiate
Athletic Association (ancêtre de la NCAA) et l’Amateur Athletic Union se disputaient le contrôle des règles du jeu.
En 1946 est créée la National Basketball
Association (NBA) afin d'organiser les rencontres
entre les meilleures équipes professionnelles. En 1967, l'American Basketball
Association (ABA) est lancée pour tenter de rivaliser
avec la NBA, mais cette dernière finit par « l'absorber » en 1976, et devient incontestablement la ligue la
plus relevée des États-Unis, et même du monde.
Match de basket-ball aux
Philippines
Peu après sa création, le basket-ball
s'étend progressivement en dehors des États-Unis et du Canada, et il atteint
l'Europe. En 1932, la Fédération internationale de basket-ball amateur (FIBA) est fondée par l'Argentine, la Tchécoslovaquie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, le Portugal, la Roumanie et la Suisse. À l'origine, cette
fédération ne supervise que les équipes d'amateurs. En 1936, le basket-ball devient une épreuve
officielle des Jeux olympiques d'été. En 1950 a lieu pour la première
fois le championnat du monde
de basket-ball, et trois ans plus tard, la même épreuve est instaurée chez les femmes,
pour lesquelles l'épreuve olympique n'arrive qu'en 1976.
Avant 1967, le basket-ball intéresse de
moins en moins de monde. Pour rendre les matchs plus attractifs, Busnel
autorise en 1967 deux étrangers par équipe. 1967 est également le début de la
professionnalisation du basket, qui ne s'achèvera véritablement qu'en 1990.
En 1989, la FIBA cesse d'exclure les joueurs professionnels de ses compétitions.
Peu après, la première Dream Team (littéralement : « Équipe de Rêve ») américaine, composée
notamment de Michael Jordan et Magic Johnson, entre
en compétition et renforce, du moins partiellement, la domination mondiale des
États-Unis dans ce sport. Depuis quelques années, toutefois, une sorte de
« globalisation » du basket-ball semble se mettre en place, ce qui
entraîne une remise en cause de la prépondérance des États-Unis, qui sont de
plus en plus souvent battus lors des compétitions internationales.
Les années 2000 sont marquées par la
croissance du nombre de joueurs étrangers dans le championnat américain de la NBA. Des stars européennes
commeTony Parker, Pau Gasol, Dirk Nowitzki, sud-américaine comme Emanuel Ginóbili ou asiatique comme Yao Ming émergent. Le basket-ball devient un sport
mondial. La domination américaine est également contestée au niveau
international où l'Espagne, la Grèce et l'Argentine rivalisent avec les
États-Unis.
Un panier de basket-ball
à l'extérieur.
Le basket-ball se joue généralement dans
un endroit couvert, par exemple un gymnase, mais il peut aussi être pratiqué
sur des aires de jeu en tant que loisir, sous sa variante la plus
populaire : le streetball (« basket-ball de rue »).
Le terrain est doublement symétrique (en longueur et en largeur). Ses dimensions
varient, selon les pays ou les normes internationales, de 22 à 29 mètres de long sur 13 à 15 mètres de large. Aux deux
extrémités du terrain se trouve unpanier, formé par un anneau (ou arceau) métallique situé à 3,05 m du sol, en dessous
duquel est attaché un filet ouvert en son centre. L'arceau est fixé à un
panneau rectangulaire vertical (la planche) sur lequel la balle
peut rebondir lors d'un tir.
Sous chaque panier se trouve une zone trapézoidale appelée la raquette. Un arc de cercle situé
à 6,25 m (6,75 m depuis 2010 pour les
championnats de Pro A, Pro B et N1 français) de chaque panier (7,23 m en NBA) représente la
ligne de tirs à trois points.
Le ballon standard a une masse de 650 g et un diamètre de 24 cm. La pression intérieure
du ballon est de 0,55 atm10.
Initialement, le basket-ball se pratique
avec un ballon de football. Les premiers ballons utilisés spécifiquement pour le basket-ball sont
marron. À la fin des années 1950, Tony Hinkle, souhaitant concevoir un ballon qui soit plus visible chez
les joueurs et chez les spectateurs, introduit le traditionnel ballon de
couleur orange.
Le basket-ball se pratique par deux
équipes de cinq joueurs sur le terrain, avec un maximum de 5 à 7 remplaçants
suivant les pays et les championnats. Le but de chaque équipe est de marquer
plus de points que son adversaire en marquant des paniers et en empêchant l'équipe adverse d'en faire de même.
Un match se déroule en quatre périodes de
dix minutes selon les règles FIBA, et quatre périodes de
douze minutes selon les règles NBA. Le chronomètre est
arrêté à chaque coup de sifflet de l'arbitre (en cas de faute, sortie…). Chaque
équipe peut remplacer un ou plusieurs joueurs pendant les arrêts de jeu et les
temps morts.
Au début du match, l'engagement est
effectué par l'arbitre sous la forme d'un entre-deux. Pour cela, un joueur
de chaque équipe (généralement celui qui saute le plus haut) se place face à
son adversaire, derrière la ligne du milieu de terrain, en direction du panier
où il doit attaquer ; l'arbitre lance alors la balle au-dessus des deux
joueurs et ceux-ci doivent frapper le ballon avec la main pour qu'un de leur
équipier l'attrape. C'est à ce moment-là que le jeu commence.
Les joueurs doivent manipuler le ballon
avec les mains. Le toucher avec une partie quelconque de la jambe de manière
délibérée est interdit et constitue une violation.
Le ballon est hors-jeu dès qu’il rebondit
à la limite ou en dehors du terrain, ou lorsqu'il est touché par un joueur qui
mord ou dépasse les limites du terrain. Contrairement au football, ce n’est pas la
position absolue du joueur ou du ballon qui compte, mais le rebond ou l'appui
(un joueur peut ainsi plonger en dehors du terrain et sauver la balle, du
moment qu'il la lâche avant de faire un pas au-delà de la limite du terrain).
Le temps de jeu étant effectif, il n'y a
pas de temps additionnel comme au football ; une sonnerie retentit au
moment où la dernière seconde de chaque période s'est écoulée, mais un tir
réussi après la sonnerie peut être accordé si le joueur a lâché le ballon avant
que la sonnerie ne retentisse.
À l'issue de la rencontre, l'équipe qui a
le plus de points remporte le match. En cas d'égalité, on joue alors 5 minutes
de prolongation pour départager les deux équipes, et ce quelle que soit la
compétition en cours. Si au terme de la prolongation il y a à nouveau égalité,
on rejoue une autre prolongation. Il n'y a ainsi jamais de match nul au
basket-ball (sauf en cas de phase finale aller/retour, il peut y avoir match
nul au match aller ou retour, le vainqueur se décidant au cumul des points sur
les deux matchs11).
Lorsqu'un joueur est en possession du
ballon, il doit dribbler, c'est-à-dire faire constamment rebondir le ballon sur le sol avec les
mains, pour pouvoir se déplacer avec. Si le joueur qui possède le ballon prend
plus de deux appuis sans dribbler, ou s'il fait un saut complet en conservant
le ballon à la retombée, il est alors sanctionné par un marcher (en anglais : traveling), et le ballon est rendu à l'équipe adverse par une
remise en jeu.
Lorsqu'un joueur reprend son dribble après
l'avoir arrêté, récupère le ballon après l'avoir lâché sans que celui-ci n'ait
rien touché, il est sanctionné par une reprise de dribble (double dribble en anglais) et le ballon est rendu à l'équipe adverse. De même, un joueur
qui a le ballon n'a pas le droit de poser sa main sous le ballon au cours de
son dribble, ce qui constitue un porter de ballon (carry) et le ballon est alors rendu à
l'adversaire. La main doit en effet toujours être au-dessus du ballon.
Tout joueur peut passer le ballon a un coéquipier en le lui
lançant. Lorsque le destinataire marque un panier sans dribbler, on parle de passe décisive.
Afin de marquer des points, tout joueur
peut lancer le ballon dans le panier adverse. Si le ballon passe complètement à
travers l'arceau, le panier est validé et rapporte un, deux, ou trois points. L'équipe adverse
doit alors remettre le ballon en jeu derrière la ligne de fond.
L'équipe en attaque dispose de 8 secondes
pour franchir sa moitié de terrain appelée zone arrière (auparavant fixée à 10
secondes, la limite a été baissée pour favoriser le jeu offensif). Elle a en
tout 24 secondes pour tenter un tir. Jusqu'en 2010, l’horloge des 24 secondes
était réinitialisée dès qu’un tir touchait l'anneau ou dès qu'un joueur adverse
contrôlait le ballon sur le terrain ou commettait une faute. En cas de contre ou si un tir est tenté
et que la balle ne touche pas l'anneau, l’horloge continue. Depuis septembre 2010,
si une équipe subit une faute en attaque alors que le temps de possession
restant est inférieur à 14 secondes, l'horloge n'est réinitialisée qu'à 14
secondes12.
Un joueur en attaque ne peut rester plus
de 3 secondes d'affilée dans la zone restrictive. Les 3 secondes ne sont plus
comptabilisées dès que la balle touche le cercle.
Lors d'une remise en jeu, l’équipe
attaquante dispose de 5 secondes pour effectuer celle-ci. Un joueur qui possède
le ballon et qui arrête de dribbler a 5 secondes pour s'en débarrasser (par une
passe, un tir, ou en la faisant habilement toucher par un adversaire) si le
joueur adverse le soumet à une pression défensive (action de défense
rapprochée).
Match de basket-ball
entre équipes universitaires américaines
Si le ballon rentre dans le panier sans
rien toucher on appelle cela un swish. S'il ne touche ni le
panier ni la planche on dit qu'on a fait un air ball.
Les défenses ne sont pas nées toutes en
même temps. Voici un ordre chronologique de l'apparition des différentes défenses
essentiel au basket-ball :
La défense spontanée, intuitive, sauvage
« Les joueurs couraient dans tous les
sens et sur tout le terrain, ils essayaient de prendre le ballon à
l'adversaire. » Cette défense est aujourd'hui celle faite par les jeunes joueurs.
Première défense organisée qui entraîne le
développement de la responsabilité défensive. On découvre la ligne attaquant-panier.
Cette défense permet de mettre en difficulté une équipe de même niveau. Cette
défense a ses limites quand l'attaquant est très fort.
Cette défense pose également pas mal de
problèmes aux attaquants car il est difficile de pénétrer dans la raquette et
les attaquants sont dans l'obligation de tirer à mi-distance. La zone de
référence dans les années 1960 est la 2-1-2. C'est avec l'apparition des zones
que la notion de jeu rapide (avant la mise en place de la défense) apparaît.
La défense individuelle avec prise de risque limité
C'est à ce moment-là que la notion d'aide
apparaît (flottement en profondeur). Les défenseurs réagissent et se placent en
fonction des déplacements du porteur du ballon.
À partir de 1960, le basket-ball prend un
grand tournant. Une règle essentielle change : la règle du marcher. Avant, le basketteur pouvait faire deux pas avant son dribble et deux
après son dribble. Ce changement permet au défenseur de devenir plus agressif.
La défense n'est plus un moment passif du basket-ball, il devient une
reconquête de la balle.
Aujourd'hui, il existe principalement deux
manières de défendre pour une équipe : la défense de zone et la défense individuelle. Dans la première,
chacun des cinq joueurs doit couvrir une partie spécifique de la moitié du
terrain, et prendre en charge un joueur adverse lorsque celui-ci pénètre dans
sa zone. Jusqu'en 2001, ce type de défense était interdit en NBA. Dans une défense individuelle,
chaque joueur prend en charge un adversaire et s'occupe de rester près de
celui-ci tout au long de la partie. Il existe de nombreuses variantes mêlant
ces deux tactiques défensives. Nous pouvons notamment parler de la Zone press apparu en 1964. Bien faite, cette défense
est très utile pour récupérer rapidement un maximum de ballons.
Lors d'un tir, les défenseurs ont le droit
de contrer la balle tant que
celle-ci est en phase ascendante vers le panier. Un contre effectué en phase descendante (en anglais : goal tending) est illicite et dans ce cas le panier est accordé.
Au basket-ball, les contacts avec le
porteur de balle sont généralement proscrits. En cas de choc, c'est
généralement le défenseur qui est sanctionné par une faute personnelle, sauf lorsqu'il est
immobile et que c'est l'attaquant qui le percute, auquel cas l'attaquant est
sanctionné par un passage en force et la balle est rendue à l'autre équipe.
En cas de faute du défenseur sur dribble
(contact avec le bras, obstruction), la balle est remise à l’équipe attaquante
au niveau où la faute a été commise, en dehors des limites du terrain.
Quand une faute personnelle est commise
sur un joueur qui tire ou s'apprête à tirer, ce joueur doit alors tirer deux
lancers francs, trois s'il s'agit d'un tir à trois points, mais un seul lorsque
le panier est réussi et accordé.
Lorsqu'un joueur a commis cinq fautes
personnelles (six en NBA) au cours du match, il est alors remplacé et n'a plus
le droit de rejouer jusqu'à la fin du match.
À chaque quart-temps, une fois qu’une
équipe totalise quatre fautes, l’équipe adverse tire alors automatiquement des
lancers francs à chaque nouvelle faute adverse.
Si une équipe se trouve en zone avant
(moitié de terrain adverse) avec le ballon, et que ce dernier vient à revenir
en zone arrière (par une passe ou un appui dans sa propre moitié de terrain),
l'arbitre siffle un retour en zone. Le ballon est rendu à l'adversaire à
l'endroit le plus proche de la violation, en dehors des limites du terrain.
Citations
« On marque en
attaque, on gagne en défense » (Morisson)
« Mon meilleur souvenir
du basket serait que l'équipe adverse ait marqué zéro points » (Bobby Knight)
Lorsqu'un tir manque la
cible, les joueurs des deux équipes peuvent essayer de récupérer la possession
du ballon avant ou après qu'il ne retombe au sol, c'est ce qui s'appelle un rebond.
Un défenseur peut
essayer de récupérer le ballon lorsqu'un adversaire dribble, tente de le passer
à un coéquipier ou tient la balle dans les mains. Lorsqu'il y parvient sans
commettre de faute, il réalise uneinterception.
Que ce soit en attaque
ou en défense, chaque joueur joue à un poste précis. Il existe de nombreuses variations
et possibilités, mais le schéma de base fonctionne avec cinq postes dits
« classiques » :
§ Le pivot (ex : Shaquille O'Neal, Kareem
Abdul-Jabbar, Dwight Howard) est généralement le joueur le plus grand et le plus fort. En défense, il
se positionne près de son panier et protège le secteur intérieur, avec des
bonnes capacités au rebond et au contre.
§ L'ailier fort (ex : Karl Malone, Kevin Garnett, Tim Duncan) joue un rôle similaire au pivot et forme avec lui le secteur intérieur.
Il est généralement plus petit que le pivot et peut évoluer plus loin du
panier.
§ Le petit ailier ou ailier shooteur (ex : Larry Bird, LeBron
James, Carmelo Anthony) est un joueur extérieur, agile et rapide. Occasionnellement, il peut
venir aider les intérieurs au rebond.
§ L’arrière (ex : Michael Jordan, Dwyane
Wade, Ray Allen, Kobe Bryant) est un joueur dont le jeu est principalement orienté à l’extérieur. Il
varie son jeu en pénétrant dans la raquette et en tirant des paniers à trois
points.
§ Le meneur (ex : Magic Johnson, Chris Paul, Derrick Rose, Tony Parker) est chargé de
distribuer la balle et d'organiser le jeu en attaque. Il monte la balle depuis
son propre camp et annonce les tactiques à mettre en place. En plus de bonnes
capacités au dribble, il doit avoir une excellente vision du jeu pour pouvoir
distribuer le ballon à ses coéquipiers.
Les postes traditionnellement en position offensive.
En Europe, les postes
qu'occupent les joueurs peuvent varier : il y a souvent deux pivots placés
aux abords de la raquette (chargés principalement de prendre les rebonds), deux
ailiers placés à l'extérieur, au niveau de la ligne des trois points (joueurs
polyvalents capables d'occuper tous les postes) et un meneur chargé de
distribuer le jeu.
Habituellement, les
postes sont désignés par des numéros :
§ Meneur (en
anglais : point guard) : 1
§ Arrière (shooting
guard) : 2
§ Petit ailier (small
forward) : 3
§ Ailier fort (power
forward) : 4
§ Pivot (center) :
5
Chaque joueur porte un
maillot numéroté. La règle FIBA impose les numéros de 4 à 15 lors des
compétitions internationales (soit 12 numéros, autant qu'il y a de joueurs dans
une équipe) ; toutefois, en NBA, les joueurs peuvent choisir n'importe
quel numéro de 0 à 99 compris (le 00 existe aussi)13. Ainsi, en général et
dans la mesure du possible, les joueurs de NBA conservent le même numéro durant
toute leur carrière, même en changeant d'équipe sauf quand un joueur le possède
déjà ou quand celui-ci est retiré. Lorsque certains joueurs marquent l'histoire
de leur franchise, il arrive que celle-ci décide de retirer leur numéro de la
circulation pour leur rendre hommage. Ainsi, le célèbre numéro 23 porté par Michael Jordan aux Bulls de Chicago a été rendu indisponible dans cette
franchise après son départ.
La première édition masculine se déroule en 1950 en Argentine. À domicile, l'équipe d'Argentine gagne la compétition, invaincue avec six victoires pour aucune défaite.
Terminant deuxième de la poule du second tour, les États-Unis sont
vice-champions du monde devant le Chili. Cinq années plus tard, les États-Unis
remportent la compétition. En 1959 et 1963, le Brésil est l'équipe championne
du monde. L'URSS, la Yougoslavie et les États-Unis se partagent tous les titres
jusqu'en 2002 avec cinq titres pour l'équipe yougoslave, trois pour l'équipe
soviétique et deux pour l'équipe américaine. En 2006, la hiérarchie mondiale
est bousculée avec la victoire de l'Espagne devant la Grèce. Cependant, cette
compétition souffre, en 2010, du forfait de nombreux joueurs vedettes évoluant
en NBA.
En tant que sport olympique, le basket-ball est
représenté aux Jeux olympiques d'été avec une épreuve masculine et une épreuve féminine. Historiquement, cette
épreuve est largement dominée par l'équipe des États-Unis, que ce soit chez les
hommes ou chez les femmes.
Les compétitions
continentales sont organisées par les différentes branches de la FIBA : FIBA Afrique, FIBA Amériques,FIBA Asie, FIBA Europe et FIBA Océanie.
À l'image d'autres
sports d'origine nord-américaine, le basket-ball est un peu confus dans la
distinction entre championnats et ligues professionnelles (système de franchises).
Le championnat le plus
connu dans le monde est la National Basketball
Association (NBA), qui a lieu aux États-Unis (mais
inclut aussi une équipe canadienne actuellement). Cette compétition édite,
comme beaucoup de ligues américaines de basket-ball ses propres règles, qui
diffèrent sur de nombreux points de celles dictées par la FIBA. Ces différences
ont souvent pour but de favoriser un jeu porté sur le spectacle et le
divertissement. Initialement réservée aux Nord-Américains, cette ligue qui
constitue le basket-ball de plus haut niveau s'est peu à peu ouverte aux
meilleurs joueurs étrangers, dont Drazen Petrovic fut l'un des pionniers.
Une compétition féminine
a été créée sur le même modèle que la NBA, et s'appelle la Women's National Basketball Association (WNBA).
En Europe, le système est, en général, basé sur le même principe du championnat que
dans la plupart des autres sports. Toutefois, à l'inverse du football, la ligue gérant
l'élite professionnelle (l'ensemble du championnat étant propriété de la
fédération) a davantage de poids et impose plus facilement ses choix à la
fédération nationale. Ceci a été renforcé par la création de l'Union des ligues
européennes de basket-ball (ULEB).
Plusieurs coupes
européennes sont organisées, soit par la FIBA Europe, soit par l'ULEB, la plus prestigieuse étant l'Euroligue.
Seul le Royaume-Uni a opté pour un système de franchises avec la British Basketball League, bien que des
difficultés financières et l'influence européenne l'incitent à songer à un système
de promotions-relégations.
Les championnats
européens de plus haut niveau ont lieu en Espagne (Liga ACB), en Italie (LegA) et en Russie (Superligue).
En Asie, les championnats sont plutôt récents et s'inspirent du système
nord-américain. Ainsi en Chine, équipes et championnats portent des noms
en anglais, dans la Chinese Basketball Association. Au Japon, la B-J League tente de s'implanter un peu de la même façon. Ces deux nations espèrent que
la présence de certains de leurs joueurs en NBA (Yao Ming, Yuta
Tabuse...) crée des vocations chez leurs jeunes. Au Moyen-Orient (Liban, Arabie saoudite...), le principe de championnat est sensiblement le même qu'en Europe. En Asie du Sud-Est, les championnats
nationaux étant relativement faibles, certains clubs se regroupent au sein de
ligues fermées, notamment l'ASEAN Basketball League. La Coupe d'Asie regroupe les clubs champions des pays d'Asie au sein d'une unique
compétition continentale.
En Afrique, on retrouve le même principe qu'en Europe, mis à part le fait que les
fédérations nationales ont encore le monopole sur leur propre championnat. La
compétition phare est la Coupe des clubs champions.
En Océanie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont adopté le principe anglo-saxon avec leur National Basketball League respective. Il semble néanmoins que la NBL australienne ait une longueur d'avance sur son homologue
néo-zélandaise et possède une envie d'expansion en
accueillant en son sein les New Zealand Breakers (Nouvelle-Zélande) et les Singapore Slingers (Singapour).
« Lorqu'il est joué comme il est
censé l'être, le basket-ball se déroule dans les airs. Volant, flottant,
élevé au-dessus du parquet, en lévitation à la façon dont les peuples
opprimés s'imaginent dans leurs rêves. »
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Comme de nombreux sports
populaires, le basket-ball possède une exposition culturelle et médiatique très
forte.
Au cinéma, un grand nombre de films traitent de
basket-ball (Coach Carter, Les blancs ne savent
pas sauter, Space Jam, Magic Baskets) ou de sujets divers
sur fond de basket-ball (He Got Game de Spike Lee, Blue Chips, le court-métrage Fierrot le Pou de Mathieu Kassowitz15). Le Grand Défi ("Hoosiers"), réalisé par David Anspaugh (1986), est
considéré comme le quatrième meilleur film de sport de l'histoire par ESPN16. Basé sur une histoire vraie, il retrace le parcours d'une petite équipe
de lycée de l'Indiana qui gagne son championnat contre toute attente. Le film, interprété entre
autres par Gene Hackman et Dennis Hopper, a valu une nomination aux Oscars à l'acteur Jerry Goldsmith.
Le basket-ball est
également omniprésent dans l'univers musical. Après guerre, il est fréquemment associé au jazz. "Les joueurs de
jazz se passent la lumière du solo comme les joueurs de basket se passent la
balle. Et dans les deux cas, cela fonctionne seulement s'il y a un travail
d'équipe", dit le légendaire pivotKareem Abdul-Jabbar17. Après une fructueuse carrière en NBA, le regretté Wayman Tisdale est aussi devenu un bassiste de jazz de bonne renommée. Aujourd'hui, le
sport est cependant plutôt associé à la culture hip hop18. Plusieurs joueurs se sont ainsi essayés au rap, avec plus ou moins de
succès.Shaquille O'Neal, Ron Artest, Tony Parker ou encore Allen Iverson ont, par exemple, sorti des singles ou des
albums. Le rappeur Kurtis Blow est le premier à avoir lié basket et hip hop dans son morceau Basketball sorti en 198419. Depuis, un grand nombre d'artistes évoquent l'univers de la balle orange
dans leurs chansons (Lil
Bow Wow, Jay Z...). Grand fan de NBA, tout comme Spike Lee, Jay Z est par ailleurs actionnaire minoritaire de la franchise des New Jersey Nets. En France, le rappeur Oxmo Puccino est familier du milieu basket puisque son frère Mamoutou
Diarra poursuit une carrière professionnelle, en France et en Europe.
Mais le basket-ball
n'est pas seulement présent dans le hip hop. Originaire de Los Angeles, le groupe de rock des Red Hot Chili Peppers sort en 1989 une chanson
intitulée Magic Johnson, en hommage au célèbre
meneur de la franchise des Los Angeles Lakers. En France, le chanteur Benjamin Biolay revendique sa passion de la NBA. Il a d'ailleurs écrit quelques chroniques pour l'hebdomadaire spécialisé Basket News en 200520. Originaire de la région de Cholet et ancien joueur de bon niveau, Philippe Katerine est également un connaisseur. Dans le clip
de son titre "La Liberté", il se met en scène jouant au basket21.
Dans le domaine de la littérature, quelques auteurs
traitent également de ce sport. Dans son autobiographie "The Basketball Diaries", publié en 1978,
l'auteur américain Jim Carroll décrit la décadence de Jim, un jeune homme
prometteur, joueur de basket brillant, dans le New York des années 1960. L'ouvrage a par la suite
été adapté au cinéma avec Leonardo di Caprio dans le rôle titre. Ancien joueur universitaire de bon niveau, John Edgar Wideman est un autre auteur américain intéressé par ce sport. Lauréat de nombreux
prix littéraires, il publie en 2001 "Hoop Roots" (non traduit
en français), des mémoires où il raconte l'orgine de sa passion pour le basket22. Quant à l'ouvrage "Sous le cul de la grenouille" (1992),
signé du romancier anglais Tibor Fischer, il met en scène deux basketteurs hongrois des années 1950 qui se servent
de leur sport pour échapper aux rigueurs du régime communiste23. Le récit est inspiré de la vie de l'auteur puisque ses parents,
basketteurs professionnels, ont fui la Hongrie en 1956. À sa sortie, Le roman est
favorablement accueilli par la critique et reçoit le prix Betty Trask24. Le basket-ball se décline aussi en bande dessinées, parmi lesquelles la série française Basket Dunk, ou le manga japonais Slam
Dunk.
Le sport est également
très bien implanté dans le monde des jeux vidéo notamment avec la série des NBA Live, NBA 2K ou NBA Jam. Le premier jeu vidéo consacré au basket-ball est publié en 1979
sur la console Atari 260025. Aux États-Unis, les jeux de "fantasy sport", simulations où les
participants tiennent le rôle de managers, sont un phénomène social de grande
ampleur puisqu'en 2007 près de 30 millions de personnes y jouent, tous sports
confondus26. Les jeux liés à la NBAsont
très nombreux et populaires. En Europe et en France, le phénomène est plus
récent mais en croissance. Le "fanstasy challenge" de l'Euroligue réunit ainsi chaque année plusieurs milliers de joueurs des quatre coins du
continent (79 019 équipes enregistrées en 2008)27.
Parmi la masse
considérable de supporters et de pratiquants du monde entier, le président
américain Barack Obama est sans doute le plus célèbre d'entre tous. Bon joueur au lycée, il n'a
jamais cessé de pratiquer, y compris durant sa campagne électorale. Depuis son
élection, il joue régulièrement sur le terrain de la Maison Blanche, installé en 1991 puis
rénové en 200628. Il suit également avec attention les championnats NBA et NCAA (universitaire), pour lequel il livre chaque année son pronostic devant les
caméras d'ESPN29. Le 9 août 2010, le président fête ses 49 ans en organisant un match avec
plusieurs joueurs professionnels, dont LeBron James, Dwyane Wade, Joakim Noah et Derrick Rose30.
§
La passion des supporters
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|
Le basket-ball apparaît
dans la presse écrite américaine peu après son invention, à la fin du XIXe siècle. Le premier article,
intitulé Un nouveau jeu (A New Game), date de 1892, sous la plume de Dennis Horkenbach,
rédacteur en chef du Triangle, le journal de l'université de Springfield, où le sport a été
inventé quelques mois auparavant.
En démonstration dès les Jeux olympiques d'été de 1904, à Saint-Louis (Missouri), le basket-ball gagne
rapidement sa place dans les quotidiens américains. Le sport est aujourd'hui
très largement couvert par les titres les plus prestigieux, tels le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe ou le Chicago Tribune. Le basket-ball est en outre traîté de manière
extensive dans les pages de l'influent hebdomadaire sportif Sports Illustrated, qui publie depuis
quelques années une version chinoise de son magazine. En août 2006, Yao Ming figure sur la couverture du premier numéro de l'édition chinoise31. Il existe aussi une presse spécialisée aux États-Unis, à l'image du
mensuel SLAM.
En Europe, le basket-ball laisse souvent la première place au football mais sa présence dans la presse écrite est notable. À la fin des années 1950, le quotidien français L'Équipe est l'initiateur de l'idée d'une compétition européenne des clubs. C'est
ainsi que voit le jour en 1957 la coupe d'Europe des clubs champions. Le
journal fournit le trophée pour la première édition, dont la finale se déroule
en 1958. Une presse spécialisée, hebdomadaire ou mensuelle, existe aujourd'hui
dans la plupart des pays européens (Gigantes del basket en Espagne, Superbasket en Italie, Five en Allemagne...)
En France, la Fédération française édite depuis octobre 1933 le mensuel Basket-ball32. En 1982, Maxi Basket devient le premier mensuel indépendant
entièrement consacré au basket. Au début des années 1990, avec l'« effet Dream Team »,
le magazine est rejoint par plusieurs autres titres, comme Mondial Basket, Cinq Majeur ou Sport Action Basket. L'hebdomadaire
spécialisé Basket Hebdo voit le jour en 1996, puis devient Basket News en 2000.
A la télévision, c'est le 28 février
1940 qu'est diffusé en direct le premier match de basket-ball par une chaîne
new-yorkaise expérimentale du nom de W2XBS33. La rencontre, qui oppose l'université de Fordham à l'université de Pittsburgh, se déroule au Madison Square Garden. L'action est filmée
par une seule caméra34.
Le match le plus suivi
de l'histoire est celui qui a opposé les États-Unis à la Chine le 9 août 2008 lors des Jeux olympiques, avec une audience estimée à un milliard de téléspectateurs35. Le chiffre est toutefois sujet à caution36.
Selon la FIBA, le Mondial 2010 qui s'est déroulé en Turquie a été suivi
par un total d'un milliard de téléspectateurs, dans 180 pays. Une audience deux
fois plus importante que pour l'édition 2006 au Japon37.
La NBA est de loin la ligue professionnelle qui
bénéficie de la meilleure exposition télévisuelle sur le plan international.
Les finales 2010 entre les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics ont été diffusées dans 215 pays et
territoires, en 41 langues38. Bien que sa notorièté soit inférieure, l'Euroligue développe rapidement son rayonnement télévisuel. Le Final Four 2010 a ainsi été diffusé dans 194 pays39.
§ Le basket-ball en
fauteuil roulant est créé à la fin de la Seconde Guerre mondiale et est aujourd'hui pratiqué dans plus de 60 pays.
§ Le korfball est une variante néerlandaise du ringboll suédois, et aurait été créé vers 1902. Il est présent principalement aux Pays-Bas et en Belgique, et a été présenté à deux reprises aux Jeux olympiques.
§ Le netball, apparu
juste après le basket-ball en Angleterre (mais originaire des États-Unis) était censé devenir un basket-ball féminin. Joué à 7, il est pratiqué principalement dans les
pays du Commonwealth en Océanie.
§ Le slamball est une variante des années 2000 du basket-ball, où les joueurs peuvent
marquer grâce à l'aide de trampolines. Il s'agit plutôt d'un
spectacle que d'un sport à part entière.
§ Le mono-basket est une variante où les joueurs se déplacent en monocycle. Des compétitions
internationales existent depuis 1984
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